Si vous voulez vous épargner un casse-tête familial ou les traditionnels préparatifs de Noël, il existe une solution : voyager!
Nous avons une tradition dans ma famille : voyager à Noël. Chaque année, nous visitons une nouvelle ville : Londres, Amsterdam, Madrid, Vienne, New York… C’est non seulement un moyen de s’alléger d’éventuelles obligations mais aussi une merveilleuse façon de découvrir chaque année une atmosphère de Noël différente, qu’elle soit magique, exotique, frénétique ou inattendue.
Vienne
Enfant, on rêve bien souvent de vivre un jour un Noël féerique, un Noël comme celui des téléfilms du mercredi après-midi. Adulte, c’est à Vienne que ce vœu s’est pour moi réalisé. Il faut dire qu’à cette occasion la ville sort le grand jeu. On ne sait où donner de la tête. Les bâtiments cossus, dont la splendeur et l’opulence ravissent d’ordinaire les passants, se parent comme à l’heure du bal : vitrines éblouissantes, illuminations en cascade, violonistes de rue. Les chants traditionnels raisonnent dans les églises et les effluves des croissants à la vanille s’échappent des étales. Le château de Schönbrunn est lui aussi réquisitionné, ravi de retrouver sa splendeur festive d’antan. Et la mairie, un bâtiment somptueux qui semble tout droit sorti d’un conte pour enfants, s’offre l’un des plus beaux marchés de Noël d’Europe. Il ne manque plus que la neige et des calèches. Je découvre, au détour d’une rue, que la ville a pensé à cela aussi. Rien de tel qu’un chocolat chaud et une pâtisserie débordante de crème dans un café viennois pour accompagner la rêverie.
Londres
Ici, on ne trouve ni forêt-noire, ni calèche. Pas non plus de banquier, de café ni de toilettes à l’horizon. Qui aurait l’idée de se retrouver un 25 décembre en plein cœur de la City? Le temps semble s’être arrêté au pied des tours de verre et d’acier. Seuls quelques sapins corporate sont de service. Ils font clignoter leurs guirlandes lumineuses pour le plaisir des trois passants de la journée. Je poursuis mes déambulations. Le froid est mordant. Les parcs endormis. Big Ben raisonne dans les rues désertées. La foule qui anime habituellement ses artères s’est évaporée pour réveillonner. S’ils ne sont pas en train de déguster des tartelettes fourrées aux fruits secs en regardant le traditionnel discours de la reine – celui du roi désormais – les Londoniens les moins frileux s’adonnent au traditionnel bain glacé du 25 décembre dans les eaux de Hyde Park ou de la Tamise, bonnet de père Noël sur la tête et bière à la main. Mais la ville ne reste pas endormie bien longtemps. Dès le lendemain, à l’occasion du Boxing Day, les rues commerçantes fourmillent à nouveau d’Anglais en pleine course aux bonnes affaires. En attendant, je profite de cette délicieuse quiétude. Londres m’appartient pendant quelques heures encore.
New York
Vite, un sapin, des crustacés, une nappe en papier. Au milieu des Santa Claus et des vitrines animées, j’assiste à un spectacle parallèle, celui des New-Yorkais, guidés par les clochettes et la voix de Mariah Carey, qui se pressent avant que les rideaux ne s’abaissent. Je croyais connaître la frénésie des préparatifs de Noël. New York me prouve une fois de plus son penchant pour la démesure. La ville redouble d’énergie, comme soucieuse à l’idée que tout s’arrête bientôt. Dans les boutiques, les sacs de course s’entrechoquent, les rayons se vident à vue d’œil et les caisses ressemblent au chassé-croisé d’une autoroute française. Certains s’inquiètent de ne plus trouver de choux de Bruxelles à 20 dollars la pièce quand d’autres s’accordent une pause pour déguster un homard au milieu de la cohue des allées du Chelsea Market. Parmi les incontournables spectacles de la saison, entre Casse-Noisette et les Rockettes, je préfère celui de la rue.
Madrid
Après les flocons de Vienne, le ciel bleu vif de Madrid. À chaque ville ses arguments. Si la capitale espagnole ne lésine pas sur les décorations, son atmosphère méditerranéenne demeure. Se faire dorer le visage au soleil en admirant un perroquet à l’ombre des palmiers en habits de lampions est un dépaysement. Tout comme l’accent chantant des commerçants. Le menu de Noël est lui aussi exotique : tapas et paella géante remplacent les habituels petits fours. Et si on suit à la lettre la coutume, il faudra patienter avant d’ouvrir ses cadeaux : les enfants espagnols ne reçoivent pas leurs présents du père Noël mais des rois mages le 6 janvier, accompagnés d’une part de roscón de Reyes. En attendant, je fais le plein de nature dans le parc du Retiro.
Hôtels
Si vous prévoyez vous aussi de vous éclipser pour Noël, voici quelques hôtels à mettre au pied du sapin :