Dans les pas de Marilyn

Quand Charlie Chaplin installe des cottages anglais à Hollywood

Charlie

À l’approche d’Halloween, c’est à Hollywood que nous nous rendons pour découvrir un portrait intime de Charlie. Bâti par une légende du grand écran et empli des souvenirs de ses célèbres amis, cet hôtel, l’un des plus singuliers d’Amérique, vous ouvre aujourd’hui ses portes.

Pour commencer, je tiens à préciser que je ne crois pas aux fantômes. Je ne crois pas non plus aux maisons hantées, à la voyance ou à la vie après la mort. Je ne crois pas plus aux religions, d’ailleurs. Mais je suis convaincu que l’esprit humain est un lieu vaste et inexploré, aux voies mystérieuses et tortueuses. Autrement dit : il nous joue des tours.

C’est avec ces convictions que je suis arrivé à The Charlie à Los Angeles, pour passer quelques nuits dans sa suite Marilyn, baptisée ainsi en l’honneur de Marilyn Monroe, qui y a jadis séjourné.

Les hôtels que nous sélectionnons pour ce type d’articles présentent toujours un critère essentiel : ils sont uniques. Nous voulons être certains que vous y découvrirez quelque chose que vous n’aviez jamais vu auparavant. Et en la matière, The Charlie ne manque pas de singularité, qu’il ne doit pas uniquement à ses illustres résidents. Charlie Chaplin a acheté une propriété de West Hollywood dans les années 1920 et y a bâti ce qui s’y trouve aujourd’hui : un ensemble de cottages Tudor entourant un jardin anglais, hommage à sa terre natale.

Un hôtel dont l’agencement change de l’ordinaire, cela nous intéresse forcément. Et The Charlie excelle dans ce domaine, avec ses 14 suites réparties dans 9 cottages, qui portent le nom d’anciens invités célèbres de Chaplin, comme Betty, Marlène, Clark, Valentino ou encore Marilyn.

Toutes les suites disposent d’une cuisine complète et d’un lave-linge séchant. Beaucoup sont agencées sur deux niveaux et la plupart ont un patio privé. Certaines occupent même tout un cottage indépendant. La suite Marilyn avait tout pour offrir un week-end de rêve : c’était un petit bungalow hollywoodien de deux chambres soigneusement restauré pour retrouver la splendeur de son âge d’or, mais modernisé avec goût pour répondre aux besoins d’aujourd’hui.

The Charlie

The Charlie

The Charlie

The Charlie

The Charlie

The Charlie

Le patio de la suite Marilyn est idéal pour le café du matin et les cocktails du soir. Le mur végétal qui assure son intimité accueille un kumquat et un oranger avec, plus loin, des raisins, des pommes et des figues. Le lieu tout entier est une oasis de calme et de sérénité, avec une touche résidentielle parfaite pour notre court séjour en famille, et davantage encore pour des locataires à long terme. À l’intérieur, les cottages n’affichent pas ostensiblement leur riche histoire, mais exposent ça-et-là quelques subtils détails d’époque : un vitrail au plomb, une applique ancienne, un escalier de bois en colimaçon avec une rampe en fer forgé…

Outre la cuisine complète, le rez-de-chaussée de la suite Marilyn accueille un grand salon et une salle à manger, ainsi qu’une petite salle de bains nichée sous l’escalier tournant. A l’étage, une salle de bain complète avec douche pour deux personnes, une chambre plus petite, parfaite pour ma petite fille, et la chambre principale, le lieu idéal pour m’endormir tranquillement avec toutes mes convictions sur les fantômes et les maisons hantées. Au risque de me répéter : je n’y crois pas.

Ce à quoi je crois cependant, c’est au pouvoir de l’imagination et à la capacité de l’esprit à rendre réel tout ce qui s’approche du réel. Et tandis que je m’allongeais dans le grand lit californien, admirant les imposantes poutres en bois au plafond, le lustre gothique et le clair de lune à travers les lucarnes, je pensais à tout ce qui avait pu se passer dans cette maison, me demandant quelle en était la part de joie et de souffrance. Marilyn Monroe avait vécu ici dans les années 1940, au début de sa carrière d’actrice, alors qu’elle vivait plus d’échecs que de succès et luttait pour garder sa place.

Ce soir-là, il ne m’a pas fallu longtemps pour ressentir une énergie étrange autour de moi. Ce n’était pas comme si j’étais ici de passage, que je jetais un coup d’œil furtif dans une salle de musée. Tout comme Marilyn l’avait probablement été il y a des décennies, j’étais vulnérable, allongé dans la chambre, sous les couvertures, luttant contre des pensées furtives au beau milieu de la nuit ; le plancher grinçait, des ombres bougeaient sur les murs… Il me semblait entendre le bavardage des invités en bas ; de joyeux chuchotements dans le couloir et des cris de déception enfouis dans l’oreiller. Si je croyais à ces choses-là, j’aurais bien affirmé que la maison était hantée. Mais ce n’était pas le cas : c’était juste mon esprit qui me jouait des tours.

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The Charlie