Le Nouvel Art

La Villa La Coste redéfinit les contours de l’hôtellerie

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Il suffit parfois d’un homme pour faire bouger les lignes. Passionné d’art et d’architecture, le célèbre hôtelier irlandais Patrick McKillen donne une nouvelle définition à l’hôtellerie en faisant de sa première création française l’un des plus beaux centres d’art contemporain. Un coup de génie.

Séjourner dans un centre d’art à ciel ouvert, c’est ça, l’extraordinaire promesse de la Villa La Coste : se prélasser au milieu des œuvres de Fernand Léger, Alberto Giacometti et Jean Nouvel. Dîner dans un cube de verre en tête à tête avec une sculpture de Louise Bourgeois. Découvrir les dernières créations du pavillon d’exposition conçu par Renzo Piano. Déambuler à travers les œuvres de Tadao Ando, d’Ai Wei Wei et de Yoko Ono. Finir la journée par un concert sous un pavillon de musique dessiné par Frank Gehry. Un rêve pour les amateurs d’art et d’architecture. Mais comment une telle concentration de talent s’est-elle retrouvée au milieu des vignes du Lubéron?

Tout commence, comme bien souvent, par un coup de cœur. Celui du développeur immobilier irlandais Patrick McKillen, copropriétaire des très luxueux hôtels Claridges, Connaught et Berkeley à Londres, pour le Château La Coste. Un domaine viticole familial datant de l’époque romaine, situé à 15 km d’Aix-en-Provence. L’homme d’affaires en fait l’acquisition en 2002, bien décidé à y apporter un peu de modernité. Il élabore des vins bio, rouges et blancs, ainsi qu’un rosé. Le succès est au rendez-vous. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais voilà, Patrick McKillen est un passionné d’art et d’architecture qui dîne avec les plus grands noms de notre génération. Alors quand il eut besoin de faire construire de nouveaux chais de vinification pour son domaine, il fit appel à un certain Jean Nouvel. Qui d’autre pour se montrer à la hauteur de la tâche?

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Et l’homme d’affaires ne va pas s’arrêter là. Il a une vision : transformer le domaine du Château La Coste en terrain de jeux pour artistes et architectes. Il possède déjà des œuvres, dont un mobile de Calder, qu’il souhaite exposer. Pour le reste, il déroule son carnet d’adresses. Louise Bourgeois est l’une des premières sollicitées. L’hôtelier voit déjà sa célèbre araignée, habituellement réservée aux musées, se refléter dans un vaste plan d’eau. Le travail minimaliste de l’architecte japonais Tadao Ando complèterait à merveille cette composition. Les deux créateurs acceptent. Sa vision prend corps. On peut aujourd’hui admirer la sculpture de Louise Bourgeois barbotant à l’ombre des murs de verre et de béton du centre d’art Tadao Ando.

De nombreux autres artistes se succèdent. Chacun a carte blanche pour créer une œuvre de son choix, à l’emplacement de son choix, mais toujours dans le respect de l’environnement. En 2011, le domaine est ouvert au public. Aujourd’hui, ce sont près d’une quarantaine d’installations, sculptures et œuvres architecturales qui y font corps avec la nature. Comme le pavillon de Renzo Piano, creusé à six mètres de profondeur et recouvert d’une voile striée afin de se fondre dans les vignes. Ou encore les Wish Trees de Yoko Ono, qui invitent les visiteurs à accrocher à la branche d’un amandier leurs vœux pour un futur meilleur. On peut également y admirer le travail engagé de l’artiste Ai Wei Wei sous la forme d’un chemin pavé réalisé à partir de pierres provenant du port de Marseille. Une installation qui évoque la crise des réfugiés. Le domaine a aussi été choisi par le musicien Bob Dylan pour exposer sa première installation permanente de sculptures en France : une série de wagons en fer forgé créés sur mesure, symbolisant son art et son histoire personnelle.

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Et l’hôtellerie dans tout cela? Passer la journée dans un centre d’art, aussi prolifique soit-il, n’a rien d’extraordinaire. Ce qui le serait, en revanche, ce serait la possibilité d’y séjourner. Ce concept singulier permettrait d’élargir le champ des visiteurs et offrir aux amateurs d’art une expérience unique. Pendant dix ans, Patrick McKillen va travailler à l’élaboration de ce projet, la fusion de toutes ses passions. Il va lui-même superviser le design et choisir les œuvres d’art qui habilleront l’hôtel. En 2016, la Villa La Coste voit le jour : 28 suites et villas aménagées dans une imposante structure de pierre surplombant les vignes et le relief du Lubéron.

L’art, bien sûr, est partout. Peintures, sculptures, mobilier, livres… Il habille les espaces communs, épouse le paysage provençal et transforme le petit-déjeuner en moment de pure contemplation. Il s’invite dans les chambres, s’intègre à la décoration épurée et contemporaine des suites. Et pas n’importe quelles suites. L’art a ici des goûts de luxe. Matériaux nobles, coins salon, vues époustouflantes, piscines privées pour certaines et tarifs réservés aux amateurs fortunés. On le retrouve jusque dans les assiettes gastronomiques de la cheffe étoilée Hélène Darroze. Des compositions délicates et colorées qui complètent l’expérience sensorielle.

Entre les sculptures, installations et œuvres architecturales du domaine, les expositions, les concerts et la collection de l’hôtel, il vous faudra bien une nuit – ou deux, ou trois – pour découvrir tous ces trésors.

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